Arno Creignou, ancien référent du mastère graphisme motion design au sein de L’École Multimédia, nous livre sans relâche sa passion pour la créativité et évoque l’avenir prometteur du motion design.
Quel est votre parcours ?J’ai suivi une formation de design global à l’ESDI où j’ai pu aborder le graphisme, le produit et l’architecture, c’était passionnant ! C’est au cours d’un stage durant mes études que j’ai découvert la 3D. A la sortie, j’ai commencé par faire du design produit, puis du graphisme en agence et l’animation est venue plus tard. Après quelques années en agence en tant que DA, j’ai voulu monter mon studio de création multimédia OAKIS, et très vite avec mon équipe nous avons pu réaliser des films en 3D, créer des sites internet, des bornes interactives, réaliser des clip vidéos, des animations et proposer pour chaque projet une réflexion sur le design global.
Pourquoi le motion design ?
Le motion design est dans la continuité de mon parcours, c’est une suite logique lorsque vous voulez étendre vos compétences en design graphique : l’animation est le chainon manquant qu’il vous faut maîtriser absolument !
Comment définiriez-vous le motion design ?
C’est l’évolution des génériques animés des années 50, réalisé notamment par Soul Bass, qui abouti aujourd’hui à cette nouvelle forme de design graphique que l’on appelle motion design. Aujourd’hui c’est le mélange des techniques vidéo, de l’animation, de typographie en mouvement et de sound design.
Quel est son évolution ?
Je dirais… en plein boom !
L’évolution des technologies numérique permet de créer et d’animer de plus en plus facilement. On peut réaliser aujourd’hui des films très créatifs avec peu de moyen.
L’arrivée de la VR (réalité virtuelle) va également ouvrir de nouveaux horizons aux graphistes motion designers.
Quels secteurs concerne-t-il ?
Tous les secteurs de la communication et de la production audiovisuelle : publicité, cinéma (génériques de films), l’institutionnel, l’industrie, etc…
Quelles qualités et compétences doit avoir un graphiste motion designer ?
Il a un double rôle de directeur artistique et de technicien. Il doit pouvoir proposer un concept et le réaliser : créer un univers graphique spécifique, faire le storyboard, choisir la typo et créer les grilles de mise en page, concevoir l’animation comprenant les mouvements, effets de transitions et la réaliser à l’aide d’outils comme AfterEffects et Cinema4D par exemple. Ce sont les principaux logiciels que nous utilisons à L’École Multimédia.
Y a-t-il beaucoup de débouchés ?
Oui et de plus en plus…
Quelle est la particularité de la formation graphiste motion designer à L’École Multimédia ?
Nous essayons d’aborder le motion design dans son ensemble : allier la réflexion conceptuelle et créative à l’apprentissage des logiciels d’animation, en passant par le storyboard, le sound design, le montage, la prise de vue ou encore les effets spéciaux, tout cela lors de workshop dédiés qui aboutissent à la production de films motion design.
Quel avenir pour les futurs Motion designers ?
L’arrivée des technologies immersives avec les casques VR ouvrent aux motions designer de nouvelles perspectives, tous cela est à suivre de très près…
L’avenir est donc prometteur et de plus en plus diversifié.
Des conseils pour les étudiants du domaine ?
Faites de la veille, soyez curieux de tout : spectacles, expositions, musées, danses, photos, court métrages, typographies… La culture visuelle est très importante mais doit se nourrir de tout le reste!
Formez-vous à l’animation 3D, prenez de l’avance mais n’oubliez pas : le motion design n’est pas uniquement lié à la maitrise d’un outil d’animation.
Vous avez assisté au Motion Plus Design le 24 septembre dernier, qu’en avez-vous pensé ?